Aux fées libres

Ophélie, ma fée lit dans son lit et pâlit,
Car la vie l'asservie et ses rêves s'en vont.
Sans espoir dans le noir, désespoir disait-on,
Mais pas de dépression, juste une déception,
L’illusion dissipée, voit la vie comme elle est.

De ce monde parfait qu'enfant elle dessinait
Ne reste que fumées et cendres dispersées.
Elle ouvre désormais les yeux pour constater
Que jamais ses souhaits ne seront exaucés.

Alors elle lit, préfère la vie imaginaire
D’un héros éphémère dans un autre univers.
Avec un goût amer, elle contemple les guerres
Ainsi dans sa tanière s'enterre la libertaire.